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LES POPULATIONS DE SALMONIDÉS SONT LOCALEMENT MENACÉES PAR UN PARASITE QUI PROVOQUE LA PKD OU MRP

15 Juillet 2018 , Rédigé par AAPPMA DU BAS SALAT Publié dans #Actualités

 Dernière mise à jour : 08/08/2018 

La fédération départementale de pêche de l’Ariège (FDAAPPMA 09) a constaté à partir de 2007 une nette diminution des populations de truites dans la rivière Ariège, en aval d'Ax-les-Thermes.

Pour comprendre ce phénomène qui affecte la qualité de la masse d’eau et les activités économiques de loisir, la Direction Départementale du Territoire (DDT 09) :

  • a décidé de constituer un comité de pilotage, dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT),
  • a confié la maîtrise d’ouvrage de l’étude à la FDAAPPMA 09.

Le Conseil Départemental de l’Ariège et l’Agence de l’eau Adour-Garonne ont participé au financement des recherches menées par la FDAAPPMA 09 et des prestataires (BIOMAE, ECOGEA, EcoLab, Armand Lautraite - vétérinaire).

Ces recherches ont permis de découvrir, en 2016, que la PKD est à l’origine de la diminution des populations de truites, surtout des juvéniles.

La PKD, Proliferative Kidney Disease en anglais, ou MRP, Maladie Rénale Proliférative en français, est une maladie qui affecte les salmonidés (ombles, ombres, saumons, truites). Elle est causée par un parasite microscopique, le tracapsuloides bryosalmonaea.

Ce parasite pénètre les poissons par la peau et/ou les branchies pour se loger en particulier dans les reins, via la circulation sanguine. Des conditions thermiques favorables (+ de 15 °C pendant plus de deux semaines) provoquent alors une inflammation aiguë du foie qui entraîne la mort dans 10% à 90 % des cas, selon le milieu.

Sont actuellement reconnus infectés par la PKD ou MRP :

  • l'Ariège, de la confluence avec l'Oriège à Varilhes (57 km)
  • l'Oriège, à l'aval du lac de Campauleil (2 km)
  • la Lauze, à l'aval de la chaussée proche de la confluence avec l'Ariège (85 m)

L’APRA Le Chabot, le Comité Ecologique Ariégeois, le Collectif Clubs Mouches 31 et l’ANPER ont cosigné un courrier envoyé à la préfète de l’Ariège.

Ces associations demandent une information du public sur les risques de dissémination de ces parasites et de leur porteur, un bryozoaire, et sur les précautions à mettre en œuvre pour limiter leur expansion géographique.

Elles proposent :

  • la désinfection systématique des équipements en contact avec une eau infectée (waders, combinaisons néoprènes, chaussures, etc…),
  • la mise aux normes des installations d’assainissement.

Courrier de l'APRA Le chabot, du CEA, du Collectif club mouche 31 et de l'ANPER à la préfète de l’Ariège

La Suisse se sait confrontée à ce problème depuis 1979.

Selon le Bureau suisse de conseil pour la pêche, cette affection reste pour l’instant incurable et doit être considérée comme pérenne après son établissement dans un environnement aquatique.

Il préconise le contrôle très strict des poissons faisant l’objet de repeuplements dans les milieux naturels.

Information sur la maladie rénale proliférative (MRP), par le Bureau suisse de conseil pour la pêche (FIBER)

La fédération départementale du Tarn connaît ce problème dans l’Agout.

Selon elle, il faut s’efforcer de limiter l’élévation de température de l’eau (augmentation des débits réservés) et l’apport de nutriments (phosphates et azote).

Le n° 28 de la revue "Pêche en Adour-Garonne-Pyrénées" s'en était fait l'écho en 2007 (voir les pages 54 et 55).

L'Agout est affecté, aussi, par la PKD

Des études complémentaires devraient permettre d’apprécier l’étendue des zones affectées, en France.

En Ariège en particulier, la FDAAPPMA 09 étudierait les autres cours d’eau du département dès le 2ème semestre 2018.

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